Villa SDK
Grez-Doiceau, Belgique
Rénovation d’une propriété.
La Villa SDK se situe au sein du Domaine du Bercuit. Elle s’implante sur les hauteurs d’un vaste domaine de plus d’un hectare, dominant un étang et ouvrant de jolies perspectives vers la campagne brabançonne. Elle fut construite dans les années 70 pour M. et Mme Jacky Ickx, puis acquise par un passionné d’automobile qui la fit doubler en surface afin d’y accueillir sa collection exceptionnelle de Ferrari, répartie sur près de 1000 m2 et deux niveaux entièrement dédiés. Fin 2010, le couple d’architectes décorateurs, Hélène et Olivier Lempereur, acquiert la propriété et entreprend des aménagements délicats dans la partie résidentielle de la maison. Monsieur et Madame SDK, les nouveaux propriétaires de cette emblématique propriété, entament un nouveau chapitre. Ils la baptisent très justement « Villa Maranello » en mémoire de son histoire singulière.
L’architecture extérieure de la bâtisse initiale est inscrite dans son époque des années 70 : un modernisme d’une lecture à la simplicité plastique élégante et sobre. Elle est matérialisée par une homogénéité des parements en briques de terre cuite façonnées à la main, mises en œuvre avec des joints largement creusés. Les différentes toitures à versant unique renforcent l’aspect sculptural de cette succession de volumes organisés autour d’un patio central, épousant la déclivité naturelle du terrain.
L’architecture intérieure, résultat des aménagements initiés par les Lempereur dans la partie habitable de cette maison de près de 2 000 m2, a été choyée avec grande attention pour y inscrire de meilleures performances énergétiques, tant en isolation que par l’adjonction de nouvelles installations de chauffage. Une domotique dernier cri y a également été installée. Ces interventions techniques ont souvent été qualifiées de « chirurgicales » dans un tel environnement.
La transformation et le jumelage de plusieurs chambres ont permis d’offrir une féerique chambre d’enfant organisée autour de douces alcôves arrondies, scandant tantôt des espaces de jeux, tantôt un espace nuit.
La poursuite des aménagements intérieurs s’invite dans ce qui fut « l’enceinte muséale automobile », développant avec le même soin un programme de loisir avec un bassin de nage de près de 20 mètres de long, des salles de sport, des espaces de vie pour les enfants et les invités. Les matériaux nobles tels que le wengé et d’autres marbres exceptionnels sont mis à l’honneur, tout comme une fière belgitude dans la sélection d’œuvres d’art ou d’équipements. On peut citer, par exemple, cette magnifique applique en bronze poli de Jules Wabbes placée dans le vestibule, ou encore cette poignée du même Wabbes qui orne désormais la porte d’entrée principale.
L’architecture de jardin : Les espaces extérieurs étaient les parents pauvres de l’épopée de cette propriété. De majestueux arbres jalonnent avec bonheur le domaine, mais les terrasses et la piscine extérieure étaient d’époque. Les chemins asphaltés, les ronds-points et autres voies carrossables étaient motivés par l’histoire automobile de la maison, pratique certes, mais manquant incontestablement de poésie. Les jardins et espaces extérieurs ont donc été entièrement repensés et redessinés.
Dès le nouveau portail, un sinueux cheminement invite le visiteur vers une vue panoramique époustouflante sur la vallée qui se révèle alors. Le jeu des haies de hêtres et autres massifs d’Osmanthus délicatement parfumés de jasmin met à l’abri des regards tant la villa que les quelques maisons inscrites dans le paysage de la vallée. Seule une sculpture de l’artiste Catherine Thiry vous accueille et vous invite à poursuivre votre progression vers l’entrée principale de la maison située un niveau plus bas. La porte d’entrée à peine ouverte, planté au cœur de la maison, le patio s’offre à vous. Nous y avons pratiquement hélitreuillé un majestueux Buxus multi troncs dont le regard profite sur 360° grâce aux circulations intérieures qui le contournent. Quelques niveaux plus bas encore, les différents salons s’ouvrent, telle une maison de vacances, sur de nouvelles terrasses en bois déclinées elles aussi en différents niveaux et scandées tantôt par des massifs d’Osmanthus, tantôt par de majestueux pins maritimes choisis dans les plus sélectives pépinières. La piscine entièrement rénovée et parée de carreaux de mosaïques émeraude surplombe un jardin sauvage où s’inscrivent de petits chemins de promenade jalonnés d’espaces de repos ou encore d’un espace brasero avec vue sur l’étang pour les fins de soirée d’été. Un jardin à la fois structuré et délicatement sauvage.
